Quand la lecture d’un conte horrifique à des enfants vire au cauchemar familial. Une histoire d’horreur pour enfants, un petit garçon terrorisé, une mère en colère et une tante bannie : une situation qui illustre les tensions familiales exacerbées par l’exposition des enfants à des contenus effrayants.
Cette histoire commence de façon anodine, lorsqu’un père confie la garde de sa fille de 7 ans à sa sœur le temps d’une soirée. Pour divertir sa nièce, la tante décide de lui lire “Scary Stories to Tell in the Dark”, un classique américain des années 90, renommé pour ses illustrations effrayantes et ses récits macabres. La fillette se laisse captiver par le livre qu’elle décide de partager avec son petit frère de 5 ans une fois rentrée à la maison.
La suite prend cependant un tour inattendu. Le petit garçon est terrifié par les histoires et refuse désormais de dormir sans lumière, passant même une partie de ses nuits dans la chambre parentale. C’est à ce moment que la mère perd son sang-froid et que s’installe une tension familiale inédite.
Le dilemme familial : choisir entre sa femme et sa sœur
La mère est furieuse. Dans un accès de colère, elle déchiquète le livre page par page avant d’envoyer les morceaux à la tante accompagnés d’un mot furieux lui interdisant de revenir à la maison ou d’approcher ses enfants. Le père, témoin de cette scène, est choqué. Il comprend la colère de sa femme, mais estime qu’elle est allée trop loin. “Pour elle, je dois choisir entre elle et les enfants ou ma sœur”, explique-t-il sans cacher son désarroi face à cette situation qu’il qualifie de “délirante”.
Une réaction extrême nécessitant une thérapie de couple
Une chroniqueuse du site Slate partage l’avis du père et qualifie la réaction de la mère d’extrême. Bien que le livre ne soit probablement pas adapté à des enfants aussi jeunes, elle considère que c’était une erreur innocente, pas un acte de malveillance de la part de la tante. Face à cet accès de rage, elle recommande une thérapie de couple pour aider la mère à canaliser sa colère : “Si ce genre d’accès de rage se répète, il faut chercher de l’aide.”
La peur des parents face à l’exposition des enfants à des contenus effrayants
Au-delà de cette histoire singulière, beaucoup de parents se retrouvent dans cette peur d’exposer leurs enfants à des contenus effrayants. Pourtant, selon l’American Academy of Pediatrics, les enfants sont déjà très tôt confrontés à des images violentes. Un enfant américain moyen “voit au moins 40 000 meurtres simulés et 200 000 actes violents à la télévision” avant l’adolescence.
La gestion de l’exposition des enfants aux contenus effrayants ou violents est un enjeu majeur pour les parents d’aujourd’hui. Il s’avère indispensable d’adopter une communication ouverte et de mettre en place des règles claires pour encadrer la consommation médiatique des enfants.