Les “trad sons”, ces hommes adultes qui retournent vivre chez leurs parents pour gérer la maison, suscitent un vif débat sur les réseaux sociaux. Cette tendance, popularisée aux États-Unis, est-elle un choix de vie ou bien le reflet d’une difficulté à s’émanciper ?
Déjà connues, les tradwives – ces femmes revendiquant un retour aux rôles domestiques traditionnels façon années 1950 – ont désormais leur équivalent masculin : les “trad sons”. Popularisé aux États-Unis et relayé par le New York Post, ce terme désigne des hommes adultes qui choisissent de revenir vivre chez leurs parents pour “gérer la maison”. Portraits de ces “fils au foyer” qui suscitent de nombreuses interrogations.
Contrairement aux célèbres “Tanguy”, ces hommes ne se perçoivent pas comme des éternels enfants, mais comme des adultes assumant un rôle à part entière dans le foyer familial. L’un d’eux, âgé de 34 ans, a confié s’occuper de la maison pendant que sa mère travaille, en échange du gîte et du couvert. Présenté comme un choix de vie, cette tendance pose cependant la question : est-ce également le reflet d’une difficulté à grandir vraiment, à s’émanciper, à “couper le cordon” ?
Trad sons : une nouvelle génération de “fils au foyer”
La nouvelle tendance des “trad sons” a vu le jour aux États-Unis. Ces hommes adultes choisissent de revenir vivre chez leurs parents et de s’occuper des tâches ménagères en échange du gîte et du couvert. Un choix de vie qui fait débat, mais qui est assumé par ceux qui le pratiquent. Un “trad son” a même évoqué sa situation sur le plateau du jeu télévisé Jeopardy!, plaisantant sur le fait qu’il craignait d’être perçu comme un squatteur.
Une tendance qui divise sur les réseaux sociaux
Sur les réseaux sociaux, les avis sont partagés quant à cette tendance. Certains internautes saluent l’honnêteté et l’humour des “trad sons”, tandis que d’autres y voient un symptôme de notre époque. Un internaute a même évoqué un signe d’un attachement trop dépendant entre parents et enfants adultes.
Des causes économiques profondes derrière cette tendance ?
Plusieurs commentaires sur les réseaux sociaux pointent des causes économiques derrière cette tendance. L’impossibilité de vivre décemment avec un salaire minimum, la difficulté d’être autonome depuis la crise de 2008… Autant de facteurs qui pousseraient certains à choisir cette vie chez leurs parents. Cependant, même si certains défendent l’idée d’un choix rationnel (vivre chez ses parents pour économiser tout en rendant quelques services), cela reste souvent perçu comme une situation temporaire.
L’émancipation à l’épreuve du retour au foyer
Malgré les justifications économiques ou rationnelles, difficile de ne pas ressentir un certain malaise face à cette tendance des “trad sons”. Pour beaucoup, elle pourrait être le reflet d’une difficulté à s’émanciper et à couper le cordon familial. Une interrogation qui reste ouverte et qui soulève de nombreuses questions sur notre société et ses évolutions.
En conclusion, la tendance des “trad sons” suscite de nombreuses interrogations, tant sur les motivations profondes de ces adultes qui choisissent de revenir vivre chez leurs parents que sur les implications sociétales qu’elle implique. Une chose est sûre : le débat n’est pas prêt de s’éteindre.