Le pommeau de douche, cet allié quotidien pour notre hygiène, serait-il en réalité un nid à microbes? Découvrons ensemble ce que cachent nos douches et les risques potentiels pour notre santé.
Il est vrai que nous l’utilisons tous les jours sans même y penser. Le pommeau de douche est notre partenaire privilégié pour maintenir une bonne hygiène. Cependant, ce que beaucoup ignorent, c’est qu’il pourrait s’avérer être un véritable foyer de bactéries en tout genre. En effet, il a été démontré que le dernier mètre de plomberie avant le pommeau et le pommeau lui-même sont des terrains propices au développement des microbes.
Dès que vous avez fini votre douche et durant le temps de repos, des bactéries commencent à s’y développer et se multiplient. Ainsi, lorsque vous actionnez votre douche, les premiers passages de l’eau emportent avec eux toutes ces bactéries et autres moisissures. Les conditions sombres, chaudes, humides et rugueuses du pommeau et du flexible de douche offrent un environnement idéal pour que ces microbes se développent.
Des bactéries présentes en grande quantité
Selon des tests réalisés en laboratoire, on peut trouver des millions voire des centaines de millions de cellules par centimètre carré dans votre pommeau de douche. Si la plupart sont inoffensives, certaines font partie des mycobactéries parmi lesquelles on peut trouver des souches pathogènes telles que la tuberculose et la lèpre. On y trouve aussi des champignons tels que l’Exophiala, le Fusarium et la Malassezia.
Pendant quatre semaines d’utilisation régulière, ces bactéries se développent de manière croissante pour former un film. Ce film stagne ensuite avant de finalement connaître un regain d’activité autour de 22 semaines d’activité régulière. Lors de ce regain, les analystes ont trouvé de la Legionella pneumophila, une bactérie responsable de la légionellose.
Ces bactéries présentent-elles un risque pour la santé ?
Cependant, toutes les douches ne sont pas contaminées par cette bactérie. Comme le souligne Frederik Hammes, microbiologiste spécialisé dans l’eau potable à l’Institut fédéral suisse des sciences et technologies de l’eau de Dübendorf : “Seules les douches contaminées par des légionelles et d’autres agents pathogènes opportunistes présentent un risque.”
Si une douche est contaminée spécifiquement par L. pneumophila, le risque d’infection est relativement élevé, en raison de la proximité de l’utilisateur avec le point de formation des aérosols. Par ailleurs, il a été constaté que les régions plus chaudes étaient marquées par une plus forte concentration de chlore qui entraîne une plus grande concentration de certaines mycobactéries pathogènes.
Quelles sont les mesures à prendre?
De manière globale, les hôpitaux mettent en place des procédures de désinfection et de remplacement des pommeaux de douche de manière régulière. Néanmoins, l’étude se veut rassurante : ces microbes sont susceptibles d’avoir des conséquences sur la santé des personnes qui sont déjà fragiles.
Il est donc primordial de nettoyer régulièrement votre pommeau de douche afin d’éliminer ces bactéries potentiellement dangereuses. Il serait aussi judicieux d’envisager le remplacement périodique de vos pommeaux pour minimiser le risque d’infections. Cela peut sembler une tâche fastidieuse, mais c’est un petit prix à payer pour préserver notre santé.
En conclusion, même si nos pommeaux de douche peuvent héberger certaines bactéries potentiellement dangereuses, il ne faut pas céder à la panique. En adoptant quelques bonnes pratiques d’hygiène et en étant vigilant, nous pouvons minimiser les risques et continuer à profiter de nos douches quotidiennes en toute sérénité.