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Cancer du col de l’utérus : Découvrez pourquoi certaines femmes doivent désormais se faire dépister plus fréquemment selon la has

Le cancer du col de l’utérus, le quatrième cancer le plus fréquent chez la femme dans le monde, est généralement lié à une infection par un papillomavirus humain (HPV). En France, il est le douzième cancer le plus répandu. La lutte contre ce fléau repose principalement sur la vaccination et le dépistage. Cet article met en lumière les nouvelles recommandations concernant le dépistage chez les personnes immunodéprimées.

En France, environ 3 000 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus sont diagnostiqués chaque année, entraînant près de 800 décès. Le principal vecteur de ce cancer est une infection par un virus HPV. Pour lutter contre cette maladie, deux armes principales sont à notre disposition : la vaccination contre les HPV et le dépistage. Les personnes immunodéprimées, c’est-à-dire dont le système immunitaire est affaibli, sont particulièrement à risque.

Face à cette situation, la Haute Autorité de Santé (HAS) a été sollicitée par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM) pour émettre des recommandations sur la manière d’organiser le dépistage pour cette population spécifique. L’évaluation de la HAS a conduit à préconiser un dépistage plus régulier pour certaines catégories de personnes immunodéprimées.

Quelles personnes sont concernées ?

Selon l’évaluation de la HAS, les individus suivants requièrent un dépistage plus fréquent : ceux atteints de déficit immunitaire primitif ou congénital, ceux qui ont subi une greffe de cellules souches hématopoïétiques allogéniques, ceux affectés par un lupus systémique (qu’ils soient traités ou non), ceux sous traitement immunosuppresseur depuis au moins un an (par exemple, pour une greffe, une polyarthrite rhumatoïde, une sclérose en plaques…), et toute personne en situation d’immunodépression sévère, diagnostiquée par un professionnel de santé.

La HAS recommande que le dépistage pour ces personnes ciblées commence dans l’année suivant la greffe, le diagnostic de lupus systémique ou la mise sous traitement immunosuppresseur. Cette recommandation concerne également les femmes de plus de 30 ans dont le dernier test HPV était négatif avant ces situations.

Les différences avec le dépistage “classique”

Pour les personnes immunodéprimées citées ci-dessus, le dépistage doit être réalisé comme suit : un examen cytologique annuel chez les 25-29 ans ; un test HPV à 30 ans, puis tous les 3 ans si négatif, chez les 30-65 ans ; et, passé 65 ans, en fonction du résultat du dernier test HPV et des antécédents médicaux.

Rappelons que pour une personne lambda, sans immunodépression, le dépistage du cancer du col de l’utérus se fait par deux premiers tests à un an d’intervalle entre 25 et 29 ans puis, tous les trois ans si les résultats sont normaux, et tous les cinq ans entre 30 et 65 ans, par le test HPV-HR (détection des virus HPV à Haut Risque) lors du frottis.

Conclusion

Le dépistage du cancer du col de l’utérus est un enjeu majeur de santé publique. Les personnes immunodéprimées sont particulièrement vulnérables et nécessitent une attention accrue. L’adaptation des protocoles de dépistage à leur situation spécifique est une avancée importante dans la lutte contre ce cancer. Il appartient désormais aux professionnels de santé et aux personnes concernées de se saisir de ces recommandations pour améliorer encore la prévention et la prise en charge de cette maladie.

Juliette Dubois
Juliette Duboishttps://www.lavoixpourlesfemmes.fr
Juliette Dubois, 35 ans, est une spécialiste passionnée des questions liées aux femmes dans la société. À travers son blog, elle s’engage à fournir aux femmes des outils et des conseils pratiques pour améliorer leur quotidien et s’épanouir pleinement. Avec une vision éclairée et bienveillante, Juliette aborde des sujets variés, allant de la santé mentale à l'indépendance financière, en passant par l'équilibre travail-vie personnelle. Son objectif est d’inspirer et d’encourager chaque femme à vivre une vie meilleure, plus équilibrée et plus autonome.

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